vendredi, mars 10, 2006

voyage d’études en Algérie (fin)

Pour faire un petit récapitulatif…
- Découverte de la céramique algérienne de la préhistoire à nos jours dans divers musées et rencontres des potières
- Une seule des 2 potières viendra, TUA doit en trouver une autre et établir les papiers pour les passeports
- Aziz Bacha doit présenter son travail de céramiques contemporaines
- Les essais de terre de Sadirac sont concluants, cela se présente bien pour le stage
- L'AGAP attend les infos pour envoyer des invitations individuelles et établir les visas

Charge à l’AGAP de prévoir un accueil aussi chaleureux à leur venue. Logistique d’hébergement/nourriture. Organisation stage (terre, bouse, roseaux ou bambous) et exposition de pièces algériennes . Visite du patrimoine régional.

Le temps est venu de faire nos sacs, c’est pas chose facile, c’est plutôt laborieux !




PS : nous remercions Air France… lol

Et bien oui, tout à une fin… :
Il y a un mois à peine, nous étions parmi vous, curieux et excités de vivre au milieu de votre patrimoine, chez des gens chaleureux et généreux dans leurs relations à l’autre, et bien oui, tout à une fin…, mais qui sait peut-être y reviendrais-je un jour ?

Heu ! vous êtes sur le blog… vous voici au terme de ce récit, la suite événementielle de « Chemins de Terre Sadirac 2006 » sur le site de l’asso que vous pouvez consulter sans modération lol

  • http://ceramic-agap.com


  • Notez que Géraldine et Jean-François sont à l’initiative de ce blog depuis le départ du projet « Chemins de Terre ».
    Vous pouvez laisser des commentaires au bas de chaque article…

    Merci à TUA de nous avoir accueilli et surtout à Paul pour sa grande disponibilité, son aide précieuse, l’hébergement et le programme concocté.
    Merci à toutes et tous de l’AGAP, à quand le prochain voyage ?


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    oo0O-(_)-oOOo
    N’hésitez pas à vos claviers.
    Yves Veyry

    voyage d’études en Algérie (suite03)

    Samedi 11 février 2006 (suite) :
    Bienvenus, nous le sommes, l’accueil est tellement chaleureux et d’un naturel que la relation paraît presque familière, avec l’empreinte de la découverte d’autres modes de vie. Nous passons la nuit chez Chabanne, dans une grande pièce bleue donnant sur une immense terrasse, terrasse donnant sur l’immensité du paysage. J’ai Nath au tél…elle me donne des nouvelles de l’expo photos sur le thème du « métissage » de mon ami Jean-Pierre. Le public a répondu présent pour le vernissage, clôturé par un concert africain. Tout le monde à l’air content ! Dommage, je n’étais pas présent.

    Dimanche 12 février 2006 :
    Déjeuner, étude du parcours pour la journée, nous rechargeons la voiture et partons visiter un village très ancien. Des maisons de pierres avec des toits en bois, recouverts de terre glaise, les quelques gens que nous rencontrons son très hospitaliers. Puis route vers Beni Yénni. Village réputé pour ses artisans bijoutiers qui travaillent l’argent avec des émaux cloisonnés, ainsi que le corail rouge pêché en Méditerranée, à l’est du pays proche de la frontière tunisienne. A Tizi Ousou, nous quittons Chabanne, traversons la ville et direction la maison. Bouchons… sur l’autoroute passant dans Alger un bus nous a poussés sur la BAU…palabres…Quelques kilomètres plus loin, barrage et contrôle de police (Paul est un fin comédien), enfin je pourrais faire 3 pages sur la « conduite algéroise. En sortant d’Alger le soleil se couche, nous allons rentrer de nuit. Nous plaisantons dans la voiture, sur les barrages de terroristes, mais les seuls barrages rencontrés sont ceux de la gendarmerie ou de l’armée. A leur approche, Paul coupe ses codes et j’allume le plafonnier, ils nous font signe de passer. Enfin nous arrivons. Du coup, avec Philippe nous avons siroté un peu de vodka et refait le monde jusqu’à 3h du mat.


    Lundi 13 février 2006 :
    Grasse matinée bizarrement nous n’avons pas entendu l’appel à la prière, Paul a pris contact avec un céramiste contemporain sur Alger, Azi Bacha. Nous sommes invités à manger un couscous le midi et Louisa sa mère céramiste en France nous accueille… le couscous était délicieux…et le thé, je ne vous en parle pas. Apprendre à se connaître autour d’un repas, c’est des plus convivial ! Visite de sa galerie et son atelier. Son travail est superbe. Nous l’invitons à exposer ses pièces au mois de juin à Sadirac.





    Mardi 14 février 2006 :
    Aujourd’hui c’est la SV et mes pensées vont à Nath. Nous projetons de retourner voir Kheira, à Iazaben. Paul doit recevoir une personne au mois d’avril qui fait des recherches sur la fabrication de ruches en terre crue. Il a souvenir d’une personne qui en possédait et nous retrouvons l’endroit. La rencontre est riche, instructive et tellement agréable. Arrivée au village de Kheira, elle était absente, mais elle avait déjà confectionné 3 bols avec la terre de Sadirac que nous lui avions laissée. Rencontre avec son mari, nous lui expliquons que nous comptons sur la venue de sa femme en juin. Les enfants nous reconnaissent (photos) c’est cool ! En rentrant, Paul fait le marché à Cherchell pour le repas du soir. Apéro, et discussions animées sur notre séjour.









    mercredi, mars 08, 2006

    voyage d’études en Algérie (suite02)

    Vendredi 10 février 2006 :
    Lever 6h30, route vers la région de Menaceur pour se rendre dans le petit village de Iazaben. Dans la ruelle que nous empruntons une bande de gamins jouent, nous devenons malgré nous l’attraction. Nous rencontrons Kheira, potière de son état. Les présentations faites, petit café de bienvenue puis Philippe sort de son sac la terre de Sadirac que nous avons amené, Kheira la malaxe et effectue son mélange avec la bouse, elle trouve la terre très pure. Nous pouvons dire que la terre de Sadirac pourra être utilisée sans problème. Kheira constitue la base d’un meuble, elle utilise pour les étagères des roseaux de plus grosse section, mais fendus en deux. Philippe décide de ramener des échantillons de terre brute et mélangée. Comme la première potière, Kheira dit que se n’est pas la saison pour préparer la terre, la débarrasser de ses impuretés car elle est trop humide. Nous passons un moment délicieux avec les enfants du village qui adore jouer les modèles. Ils ont tous des sourires jusqu’au oreilles et sont émerveillés de voir leur portrait dans l’appareil numérique. Nous leur promettons d’envoyer des photos à notre retour par l’intermédiaire de Mouloud. Nous achetons quelques pièces aux décors Berbères proches des poteries du Mont Chenoua (un grand plat, un pot dans lequel se trouver des petits piments rouges et deux derbouka fraîchement réalisés, la peau n’étant pas complètement sèche et avec une odeur persistante).
    En rentrant, petite halte au marché de Menaceur, où j’achète quelques épices pour la maison. De retour à Sidi Ghilès avant midi, les fidèles installent devant la mosquée une foultitude de tapis qui serviront pour la prière du vendredi.












    Samedi 11 février 2006 :
    Lever de bonne heure, départ pour la grande Kabylie, les villages s’enchaînent Cherchell, Hdjout, El Efrount, Boufarik, Larba, Boudounou, Draa Barkeda, Maatkas, Mechtras, Ouadhias, Agouni Gueghrane… La Kabylie pays de montagnes, vraiment très beau, avec de superbes lumières. A Maatkas, nous déjeunons et réussissons à dénicher de grandes cruches artisanales au fond d’une remise sans éclairage. J’ai un coup de cœur pour une, je craque (difficile de gérer les achats pour le retour en avion), bref nous verrons le moment venu. Dans l’après-midi nous arrivons à Ouadhias où nous somme accueillis par Chabanne Battou, ami de Paul, qui nous hébergera dans son village d’Agouni Gueghrane. Avant le repas du soir, il nous balade dans la montagne au pied du Mont Djurjura qui est enneigé. C’est la montagne la plus haute d’Algérie. Nous visitons également une vieille maison datant des années 1900, avec des décors à l’ancienne. Larbi Aouni et Rachid, des amis de Chabanne, sont très sympas et nous offrent un cadeau de bienvenue.











    mardi, mars 07, 2006

    voyage d’études en Algérie (suite01)

    Jeudi 9 février 2006 :
    Enfin, nous touchons au but de notre voyage, aujourd’hui nous allons rencontrer une potière de la région de Sidi Simiane, à Randous exactement à une vingtaine de kilomètres de notre lieu de résidence. Les paysages sont très beaux, oliviers, orangers, citronniers, les amandiers sont en fleurs… ici, le printemps est en avance, c’est sûr ! Fatma Mesnadi nous accueille chaleureusement autour d’un café, Paul repart et doit revenir avec Mourad Khalef Président de TUA. Elle travaille à l’école du village et confectionne des meubles et autres objets en terre crue. Elle a préparé tous les ingrédients, terre, bouse et effectue les mélanges devant nous. Les questions fusent et Mouloud assure la traduction du Berbère en Français. Elle a aussi confectionné la base d’un meuble jusqu’au premier étage pour nous expliquer comment faire les étagères avec du roseau enduit de terre. Philippe met la main à la pâte et prend son premier cours de Berbère (lamentable !!) il se débrouille mieux manuellement. Fatma nous montre également sa manière d’engober des pièces sèches avec de la terre très claire, appliquée au pinceau, qui assure la finition des meubles.













    Fatma nous invite à déjeuner chez elle, un repas simple, mais copieux nous est servi…soupe de haricots, omelette, pommes de terre sautées, semoule et légumes, cœurs de chardons à l’aïl et pour dessert, figues sèches trempées dans l’huile d’olive (étonnant !) c’est très bon. En début d’après-midi, Paul et Mourad Khalef Président de TUA sont de retour. C’est la pause thé… il fait très bon sur la terrasse, l’envie de lézarder nous tenaille, mais nous reprenons nos activités. Les essais de terre de Sadirac sont concluants. Philippe estime le mélange terre/bouse à 1/3 – 2/3 ce qui sous-entend qu’il faille courir de long en large la campagne sadiracaise à la rencontre de vaches généreuses. Notre seul regret, ne pas pouvoir rester plus de temps pour terminer un meuble, il ne fait pas assez chaud, ce n’est pas la saison ou les potières fabriquent en quantité. Pour info, les meubles sont vendus sur place environ 2000 dinards, soit 20 euro. Voilà, il est temps de regagner Sidi Ghilès, Mourad nous fait visiter sa future villa dans le village voisin. 3 étages, vue sur la mer, proche de la forêt, un petit paradis pour lui.